Ce que tu m’as volé…

Ce que tu m’as volé, je te le donne, chantait Brassens…

 

Je ne serai pas aussi magnanime ! Tout ce qu’on avait mis des années, des siècles à garder précieusement, génération après génération et à préserver des envies d’autrui s’est envolé en quelques minutes. Une absence prolongée, un manque de précaution, et le « ça n’arrive qu’aux autres », ont facilité l’intrusion de mauvais esprits et le fil s’est cassé net. Et ce ne sont ni la qualité des perles fines ni la teneur en métaux précieux ou la rareté des objets qui nous font défaut aujourd’hui. A plus de quatre-vingts ans les souvenirs tiennent chaud comme une couverture faite d’infinis morceaux de toiles qui s’accrochent les uns aux autres et l’on pense aux générations futures à qui on aimerait bien laisser une trace de notre passage.