Une vie réussie c’est quoi ?

Une notion qui n’a rien d’universel et que chacun s’approprie 

La vie est un long poème que l’on écrit à soi-même

Pour certains c’est un jeu de construction

Qui s’emboîte parfaitement et qui résiste au temps

Car le vie contredit tout mais maintient pourtant son cap

C’est aussi un amour que l’on ne remet pas en question

Un Everest que l’on gravit marche après marche

 « Fais de ta vie un rêve et d’un rêve une réalité » 

Ecrivait St Exupéry épris de grands espaces et de liberté 

Pour lui le rêve s’appelait Latécoère et l’aéropostale

Un rêve devenu réalité qui fut la passion de toute une vie

 Aller au bout de ses rêves n’est pas toujours facile

Néanmoins dans son incapacité à exister le moment venu

Ils donnent l’espoir d’une vie où l’émotion rejoint le fantastique

0ù un petit garçon demande qu’on lui dessine un mouton

En gardant ses rêves cachés au plus profond de soi

Mais la plus grande richesse n’est-elle pas de les avoir eus ?

Les faux amis

Mais attention aux faux amis.

Ceux qui ne sont là que par intérêt.

Qui se targuent d’être votre meilleur voire votre seul ami.

Qui pleurent dans votre giron pour vous apitoyer conscients de votre naïveté, de votre crédulité et de votre pureté.

C’est tellement bien enveloppé que vous n’y voyez rien et il faudra attendre la première déception qui vous ravinera, vous détruira et vous fâchera pour longtemps avec le monde de l’amitié.

Après, à qui accorder sa confiance ?

Est-ce qu’on est toujours trahi par ceux qu’on aime ?

La méfiance s’installe sournoise sachant qu’il faut des années pour cicatriser les plaies.

« Jura mais un peu tard qu’on ne l’y prendrait plus ! »

Puis un jour il ou elle sera là et vous la reconnaîtrez au premier regard.

 Fors de votre expérience, vous vous abandonnerez sans concession au bonheur d’avoir un ami vrai.

 

Parce que c’était lui,parce que c’était moi…

 

Réflexion sur l’amitié

Je ne pensais pas que c’était aussi compliqué de définir l’amitié !  On a tant écrit sur l’amour que cela me semblerait  plus facile de l’expliquer mais c’est de l’amitié que je veux parler !

Dans l’échelle des valeurs l’amitié prend pour moi une place essentielle au même titre que la liberté . On ne choisit pas sa famille, les amours s’imposent à nous on ne sait pas toujours pourquoi, mais on choisit librement ses amis. D’un amour on attend  naïvement un peu tout, d’un ami on attend simplement qu’il soit là dans l’échange, l’écoute et la durée. Quand cela ne va pas, quand on a un choix important à faire, quand on a envie de se confier, l’ami est à nos côtés. Il ne nous juge pas, nous accepte tel que l’on est. Avec un ami on est soi-même, naturel et en dehors de toute séduction, contrairement à l’amour où l’on montre à l’autre ce qu’il attend de nous. Le regard de l’être aimé d’une certaine façon nous empêche d’être nous-mêmes. Séduction consciente ou inconsciente mais séduction évidente.

Un ami n’est pas un clone. Question essentielle : peut-on tout dire à un ami ? Quand on est copain on n’a pas accès à la totalité de la personne. Par contre l’amitié est une maison ouverte. On dit ce qui fait peine, on dit ce qui rend heureux. La notion d’intrusion que l’on peut ressentir avec les questions des autres ne devrait pas se poser en amitié. Cette notion est discutable car fonction des individus. Il y a ceux qui en confiance avec un ami parlent sans retenue sans qu’il soit nécessaire de poser des questions. Il y a ceux qui bloqués par une forme de pudeur ont besoin de l’incitation de l’ami pour s’exprimer. C’est à l’ami de sentir où est la ligne à ne pas franchir. Ce que l’on échange avec un ami est propriété privée et reste verrouillé. Personne d’autre n’y a accès.

Pour conclure je dirai que l’amitié est une chance, un bonheur et une force. Face à une situation difficile, à un choix complexe, le conseil d’un ami est précieux. Il sera sans jugement sans parti pris et totalement désintéressé. En amitié aucune parole ne doit être jugée telle une critique.  le souci de l’ami étant d’aider l’autre à y voir clair sans imposer son point de vue. L’avantage de l’ami est sa distanciation face au problème d’où plus de clairvoyance et d’objectivité. Attention toutefois car « Ne pas oublier que  LUI n’est pas Moi » et bannir à jamais le « A ta place …. je dirai …A ta place je ferai ».

Promenades poétiques

On voulait depuis plusieurs années réunir les quelques poèmes que nous avons écrits. Nous ne sommes pas des spécialistes mais une idée nous vient tout à coup et la poésie naît sans s’attacher aux rimes. Alors ce petit livre qui vient d’être publié tiendra une place à part dans notre cœur. Les nouvelles nous conviennent mieux, nous allons essayer d’en inventer pour un dernier recueil.

Journal d’une confinée

 

 

Dimanche 3 mai 2020, 48ème jour de confinement, dimanche pluvieux comme souvent début mai ! Le temps n’est pas ma préoccupation première en cette période de pandémie mais il agit insidieusement sur mon moral comme s’il voulait renforcer mon mal.  Ce mal porte un nom le Covid19. Il a tout sapé, notre santé, notre moral, notre joie de vivre. Il n’aura pas mes rêves.

La matinée s’étire avec les tâches ménagères habituelles et ne me laisse pas voir que la pluie a cessé, que le ciel s’est éclaircit et laisse une place de plus en plus grande au soleil.

C’est un bel après-midi qui commence. J’abandonne l’ordinateur devenu depuis le début du confinement l’ami le plus fidèle, le refuge premier où je trouve le réconfort en lisant ou relisant les pensées humanistes de nos philosophes. Je rejoins la terrasse de mon appartement, mon autre lieu privilégié quand le beau temps s’installe. Ce petit paradis de 10 m2 est un havre de verdure avec ses lauriers qui s’échappent de leurs bacs et se déversent comme des saules pleureurs au-delà de la balustrade en direction du jardin.  C’est le domaine privé de la résidence mais depuis le premier étage il offre à mon regard le vert de son gazon, les couleurs de ses pétunias et la majesté de ses trois conifères.

Confortablement installée dans une chaise longue protégée du soleil par un large parasol je me prépare à la lecture ou plutôt à la relecture du dernier Modiano. Aucun bruit ne  vient de l’extérieur à part le chant de quelques oiseaux bizarrement  égarés dans la ville. Mes yeux regardent sans vraiment le voir ce paysage si familier et peu à peu ma vue se trouble, un flou s’installe malgré moi avec force. Le jardin d’ici est devenu un autre.

Cet autre jardin est celui de l’hôtel où j’avais passé quelques jours en mai de l’année dernière.  Je le reconnais à ses parterres de fleurs, à son herbe courte et fine, à ses mimosas de fin de saison. Je vois la piscine un peu plus loin protégée par sa bâche d’hiver et au-delà, oh miracle, c’est la mer que j’aperçois. Mes yeux se ferment pour savourer ces moments d’émotion si forts et si présents. Regarder la mer ne rien faire d’autre que regarder la mer…C’est mon remède magique en cas de grande souffrance.

Me revient en mémoire cette crique proche de l’hôtel à laquelle on accédait par un chemin escarpé caillouteux et dangereux. Je crois voir  une silhouette escalader les rochers pour rejoindre une place d’où l’on domine le monde en contemplant l’infini, la mer et les îles d’Or.

 Je crois que mes yeux se sont alors fermés et que la réalité des lieux s’est effacée laissant la place au souvenir ! Qu’elle était loin la pandémie et son virus destructeur devant l’étrangeté de mon rêve qui m’entraînait  dans un ailleurs apaisant .

A propos d’un tueur

 

Ce n’était sans doute pas suffisant d’être vieux, fragiles et malades, il a fallu qu’il arrive celui-là sournoisement, insidieusement, avec sa gueule de crabe, celui qui fait peur, qui terrorise, qui nous fait trembler et qui transforme nos nuits  blanches en cauchemars.

Quoi s’écrit Covid19 ? Qu’est-ce que j’entends ? Encore un jour, encore une heure, encore un moment de bonheur ? Mais qu’est-ce qu’ils ont à se plaindre ces vieux quand ils ont assez vécu et que leur vie est désormais derrière eux. Pourquoi les soigner, leur donner l’espoir qu’ils peuvent encore servir ou profiter ! Place à ceux qui bougent, qui travaillent, qui produisent, qui créent, qui inventent, ceux-là méritent d’être sauvés ou presque. Pour les autres le couperet va tomber sans adieux, sans jugement, sans appel ! Surtout ne touche plus à rien sous peine de mort, reste confiné loin des tiens et tais-toi.

Comble de l’ironie tu portes le nom d’une boisson fraîche qui nous fait du bien, qui nous désaltère au plus chaud de l’été avec ses petites bulles qui nous chatouillent le palais et sa mousse comme l’écume des mers qui imprime sur nos lèvres de drôles de moustaches et qui nous font éclater de rire. C’était l’été de mes quinze ans, le soleil nous brûlait la peau et on s’enroulait dans les vagues jusqu’à l’ivresse. Que c’était bon d’être libre. .

Je te hais Covid19. Tu nous pourris la vie, tu nous sapes le moral, tu tues nos frères mais tu n’auras pas mes rêves !

Deux auteures en quête d’idées

.

 

Pourtant le moment est propice à l’écriture. On a rentré les meubles de jardin, recouvert la piscine, on a rangé pour quelques mois les jeux d’extérieur car les journées se résument maintenant intra-muros dans un petit confort douillet enveloppé d’une tendre chaleur.

 Alors pourquoi la page blanche reste-t-elle blanche ?

 Le dernier recueil de nouvelles paru serait-il vraiment le dernier ?

Sommes-nous devenues des êtres sans imagination, paresseux et infertiles ?

Ou sont passés depuis les Paddenas nos échanges, nos rires et nos contradictions ?

Ils sont toujours là, enfouis au fond  de nous mais prêts à renaître

Nous n’avons pas envie de dire adieu à nos lecteurs fidèles dont les commentaires nous servent à avancer.

Les idées telles les fleurs des champs sont fragiles et fugaces.  Elles viennent d’une façon soudaine et disparaissent bien vite si on ne leur prête pas attention. Une idée, celle que l’on recherche, c‘est comme la rose du Petit prince elle ne ressemble pas aux autres. Elle germe on ne sait pourquoi dans un coin du cerveau au détriment des autres et timidement se manifeste.  Il faut la reconnaître  l’apprivoiser et en faire son amie. En la cultivant jour après jour, elle prospère, s’enrichit, s’impose  et devient alors unique au monde. « Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose …. » écrivait St Exupéry !

Cette idée elle est en nous,  nous allons la faire éclore ……..et d’autres suivront .

Ce que tu m’as volé…

Ce que tu m’as volé, je te le donne, chantait Brassens…

 

Je ne serai pas aussi magnanime ! Tout ce qu’on avait mis des années, des siècles à garder précieusement, génération après génération et à préserver des envies d’autrui s’est envolé en quelques minutes. Une absence prolongée, un manque de précaution, et le « ça n’arrive qu’aux autres », ont facilité l’intrusion de mauvais esprits et le fil s’est cassé net. Et ce ne sont ni la qualité des perles fines ni la teneur en métaux précieux ou la rareté des objets qui nous font défaut aujourd’hui. A plus de quatre-vingts ans les souvenirs tiennent chaud comme une couverture faite d’infinis morceaux de toiles qui s’accrochent les uns aux autres et l’on pense aux générations futures à qui on aimerait bien laisser une trace de notre passage.

 

Le style Mic Mardan

Le style Mic Mardan

         Il n’est pas toujours aisé de définir le style d’un auteur qui écrit seul. Alors quand deux écrivaines mêlent leurs plumes cela peut sembler impossible. Et pourtant il existe un style mic mardan !

       Seuls les intimes pensent reconnaître les mots de l’une ou de l’autre. A raison souvent mais à tort aussi parfois. Parce que le style mic mardan n’est rien d’autre que  des pensées qui se rejoignent, des mots qui se fondent, des idées qui s’entrechoquent. En s’offrant un petit coin de poésie la roulotte de mic mardan s’évade et voyage pour de folles échappées sans rimes mais  jamais sans raison. Au fil des nouvelles on en rencontre parfois une au style différent, c’est la volonté de mic mardan de laisser s’exprimer une des deux écrivaines quand l’inspiration la saisit. Lecteur ne soyez pas troublé et souriez quand vous reconnaissez le dédoublement de l’auteure !

         Mais qu’importe ! Qu’il plaise ou non, le style mic mardan est bien là avec son écriture qui ne ressemble à aucune autre où chacun, nous l’espérons,  trouvera son bonheur …