L’écriture à la première personne.

C’est comme sur la scène d’un théâtre où l’acteur joue un rôle.

L’écrivain aussi peut entrer dans la peau de son personnage. Le « je » lui permet de s’investir, de se mettre en danger, de prendre des risques sans toutefois se livrer. Ce n’est pas sa vie qu’il raconte mais celle de son héros après avoir enfilé son manteau. Il reste au cœur de l’action mais Il n’y a pas de similitude entre l’auteur et ses personnages si ce n’est qu’ils prennent vie.

L’écrivain qui utilise le »il » ou le « on » survole son texte sans y prendre part. Il raconte son histoire sans y participer si bien qu’il reste en dehors des évènements.  Si belles soient les histoires et les mots pour les raconter ils ne lui appartiennent pas. Ils sont dans le domaine public.

Avant oui mais c’était avant

Embrasser ceux qu’on aime ….. ESSENTIEL

Sourire aux autres …..  ESSENTIEL

Retrouver les copains …. ESSENTIEL

Partager un moment festif ….  ESSENTIEL

Rire Boire et Manger ensemble …. ESSENTIEL

Serrer ses amis dans ses bras …..   ESSENTIEL

Danser avec tous et toute la nuit  ….  ESSENTIEL

AUJOURD’HUI

Porter un masque …. ESSENTIEL

Mettre du gel hydro-alcoolique ….  ESSENTIEL

Respecter la distanciation …. ESSENTIEL

Pas plus de 6 autour d’une table  …. ESSENTIEL

Fuir les vieux parents et grands-parents …. ESSENTIEL

Finis les cinés les théâtres les clubs de sport …. ESSENTIEL

Finis les restos et le dernier verre au bar ….  ESSENTIEL

OUI …. Mais il nous reste

Regarder le ciel si beau de Novembre ….. ESSENTIEL

Relire « Le petit Prince » … on ne voit bien qu’avec le cœur …. ESSENTIEL

Ecouter Mozart ou la musique que l’on aime …. ESSENTIEL

Se promener en forêt et enlacer les arbres ….  ESSENTIEL

Penser fort à ceux qu’on aime et abuser des textos ….

LA VIE  RESTE  BELLE  MALGRE  TOUT

Le Prince

le petit_prince

Si je vous dis Prince !

Lors d’une soirée entre anciens copains de la fac Frédéric eut cette phrase qui n’étonna personne car il était coutumier des idées saugrenues : « Si je vous dis « Prince » que vous évoque ce mot ? »
Les idées fusèrent de toutes parts révélatrices de la personnalité de chacun:
Le Prince Charles, le Prince Albert, le Prince Harry enfin tous ces princes qui font la joie des magazines People du fait de leurs incartades s’exclama Clarisse la plus branchée Gala
Le Prince Charmant lance Diane la naive qui à quarante ans passés l’attend toujours
Le Prince de Hombourg pour l’inoubliable prestation de Gérard Philipe s’écrie Clara notre attachée Théatre trop jeune pourtant pour l’avoir connu
Louis le Prince Ringuet hurla Xavier le physicien de la bande
Le Prince de Machiavel rétorqua Pierre qui se veut « penseur » à cause de sa maitrise de philosophie
A l’étonnement général la fille de Clarisse, petite bambine de dix ans d’une voix fine entra dans le jeu avec le Prince de Motordu héros de livres pour enfants, champion du détournement des mots
Pourquoi pas « Le Prince foudroyé » hommage à ce peintre génial qu’a été Nicolas de Stael répondit Jérome l’artiste du groupe
Vous oubliez l’Aiglon, petit Prince impérial, roi de Rome , duc de Reichstadt mort si jeune intervint Anne qui voulait s’exprimer malgré sa timidité habituelle
Pour ceux qui ont connu les internats « La ville dont le Prince est un enfant »- pièce sulfureuse de Montherlant – marqua les mémoires, asséna Victor avec conviction
Alors que le silence se faisait une voix s’éleva, celle de Serge le plus révolutionnaire d’entre nous ; n’oublions pas la rue Monsieur le Prince où Malik Oussekine succomba victime de la répression policière lors des manifestations étudiantes en décembre 1986
Cette intervention jeta un froid dans l’assemblée mais Frédéric qui ne s’était pas encore exprimé prit la parole : c’est bien mais vous oubliez l’essentiel : Le Petit Prince de St Exupéry !
« Il était une fois un petit prince qui habitait une planète à peine plus grande que lui et qui avait besoin d’un ami .. .. Le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l’heure du départ fut proche. Ah je pleurerai….C’est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal mais tu as voulu que je t’apprivoise ..Bien sûr, dit le renard . Mais tu vas pleurer dit le petit prince . Bien sûr, dit le renard. Alors tu n’y gagnes rien ! J’y gagne à cause de la couleur du blé ! »
Cher vieux copain, cher Frédéric, bourru et solitaire, merci de nous parler si bien avec le cœur !

Les mots du cinéma

Source :projecteur Les mots du cinéma

Il y a longtemps que je t’aime ! Souviens-toi l’année dernière à Marienbad dans le château de ma mère, nous étions invités à ce dîner de cons face aux granges brûlées et nous savions déjà que nous ne vieillirons pas ensemble. J’avais le cœur en hiver et nous étions misérables. Je suis allé chez tatie Danièle décrocher le vieux fusil et je me suis senti ridicule avec cette haine au cœur. Autrefois nous étions intouchables mais aujourd’hui je suis à bout de souffle fait de rouille et d’os devant cet amour et nos âmes ressemblent à l’armée des ombres. Ce ne fut qu’une grande illusion avant que la vérité éclate. Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? De battre mon cœur s’est arrêté. Je l’ai aperçue en plein soleil et j’ai passé ma nuit chez Maud cet automne ma saison préférée. Tu m’as dit : on connait la chanson ! Depuis je suis en cavale c’est la grande vadrouille et je pense à nos jours heureux. Prête-moi ta main une fois encore l’amour c’est mieux à deux.