Je ne suis pas sûre de m’en souvenir
Juste qu’il s’intitulait : promesses
Et qu’il commençait ainsi
« Tu verras
Il y aura des petits matins bleus
Pour effacer nos rêves
Et des soleils joyeux
Comme des éclats de rire
Tu verras
Il y aura des envolées semblables
À ces grands oiseaux blancs attirés par le sud
Tels des cerfs-volants bousculés par le vent
Et dans le sable chaud nos amours enfouis
Tu verras
Il y aura le gris de l’océan sauvage
Et des bateaux que les marées chahutent
En partance vers des îles lointaines
Là où se couche un soleil rougeoyant
Mais il n’y a jamais eu de petits matins bleus
Ni de soleils rieurs ni d’amours enfouis
De tout cela je n’ai rien ressenti mais
La poésie retient ce que le sommeil oublie